Plusieurs évènements ont contribué au
ralentissement du développement économique des pays du continent africain mais
il n’en demeure pas moins que les progrès marqués par ces derniers relève
principalement des richesses et des ressources dont-ils disposent.
Face à la crise financière et économique,
aux événements politiques, aux flambés et aux fluctuations des prix des
produits alimentaires et pétroliers, l’Afrique a fait preuve d’une résilience
mettant à l’épreuve les potentialités de croissance des pays africains.
Certes, les marchés d’exportation
traditionnels ; bien souvent mal soutenus par l’Etat ; jouent leurs
rôles dans la régulation de la situation économique, mais ceci ne suffira
certainement pas pour accompagner les évolutions et les défis de la réalité
économique que rencontrent les entreprises exportatrices vers le continent
noir.
De nouvelles sources de croissance
s’offre au continent de par sa relation avec les pays émergents (BRICS+ la
Turquie) en raison de la forte croissance des marchés de consommation et de sa
population de plus en plus grandissantes atteignant en 2030 lus de 1,3 milliard
d’habitants. Néanmoins, l’Afrique subsaharienne ; composée de 48
pays ; dispose d’abondantes ressources naturelles qui sont à l’origine de
son attractivité vis-à-vis des pays aussi bien développés qu’émergents, force
est de préciser là qu’au demeurant, la contribution africaine dans la
dynamique économique mondiale reste à encourager. L’amélioration de la
compétitivité des pays africains ne peut bel et bien être atteinte que par
l’intégration régionale espérant même continentale.
Compte tenu de l’avantage compétitif qui
distingue le Maroc de ses confrères africains. Ce dernier est appelé à déployer
des efforts dans l’intégration de sa vision pour le continent dans les niveaux
les plus bas dans sa chaîne de valeur régionale qui compte réaliser, d’inclure
le secteur privé dans sa démarche et d’instaurer un cadre institutionnel et
juridique incitatif aux relations commerciales et d’investissement dans cette
région.
A cet égard, le Maroc cherche à
consolider sa position et marque son empreinte dans le développement du
continent. 949 accords et conventions ont été signé pendant une période de 17
ans avec une vision souveraine basée sur les fondamentaux de la présence
marocaine en Afrique déclinée par le soutien du développement durable, la
valorisation des compétences humaines et l’implication croissante du secteur
privé, ainsi que sur la promotion des intérêts communs concrétisée par la mise
en place des partenariats solidaires gagnant-gagnant matérialisés par les
visites royales.
Parallèlement, dans le cadre d’une
dynamique régionale et de coopération sud-sud, le royaume a mené plusieurs
actions promotionnelles visant à multiplier les relations interentreprises. Axé
essentiellement sur le secteur privé, différentes approches ont été déployées
en vue de faciliter l’accès aux marchés africains notamment par les missions
commerciales, les rencontres B to B, la participation aux foires et aux salons
d’affaires, et l’organisation des caravanes exports… .
Par conséquence, la part des exportations
a été rehaussée à 2/3 du total des exportations marocaines en 2016, alors que
celles entretenue avec l’Afrique du nord s’est graduellement baissée à 35%
selon la même période. Dans le même sens, les importations depuis l’Afrique
subsaharienne ont baissé alors que celles des l’Afrique du nord ont vu leurs
chiffres augmenter.
En dépit des bonnes relations
Maroco-africaine qui ne se limitent
guère au seul voisinage et aux relations d’amitié, les statistiques affichent
toujours un manque au niveau des chiffres d’affaires réalisés entre l’ensemble
des pays partenaires et le Maroc.
Beaucoup a été fait, et il en reste
beaucoup à faire ; le Maroc doit essentiellement faire de la coopération économique son cheval de
bataille pour sa politique africaine.