.
les TPME jouent un rôle primordial
dans notre économie. Chiffres à l’appui, la très petite et la petite et moyenne
entreprise réalisent près de 40 % de la valeur ajoutée et 50 % de
l’investissement, représentant ainsi 95 % du tissu économique.
Quoi qu’elles occupent une belle
part, ces petits soldats de notre économie restent encore marginalisés et sous
encadrés.
Aujourd’hui, la TPME fait face à beaucoup
de pressions et de difficultés qui caractérisent le marché. S’ajoute à cela,
les dirigeants de ces petites structures se livrent à eux même pour penser la
gestion et les actions commerciales, demeurant seuls confrontés aux difficultés
d’accès au financement, aux retards des paiements, aux lois du marché et aux
particularités de leurs environnements, toujours sous une légère couverture
gouvernementale.
Avant que le focus des gouvernements
ait pris le virage des investissements directes et de la vision des champions
nationaux, le seul gouvernement qui s’est réellement lancé dans une stratégie
économique autour de la PME est celui du socialiste Abderrahman YOUSSFI
(1998-2002) à travers la créations des établissements dédiés à l’accompagnement
des PME, la création de la charte de la PME et parallèlement à travers la
promotion de l’ouverture à l’international dans le sillage des accords de libre
échange avec l’union européenne.
Il est vrai que le nouveau
Maroc ; le Maroc de la modernité ; se penche de plus en plus sur la
réalisation des contrat Offset et sur le commerce de compensation porteur de
grands projets et source d’emploi, mais force est de rappeler que l’intégration
des PME dans la commande publique et sa contribution à ériger ce nouveau Maroc
est indispensable pour réaliser l’équilibre interne.
De par la vocation du ministère du
commerce et de l’industrie pour attirer les grands investisseurs et les plus
grands opérateurs, mais censé à la base mettre la PME parmi ses priorités. Une
priorité qui devrait être portée sur plus de 200.000 selon les statistiques de
la CRI.
Imaginons que ces petites structures
orphelines constituent le centre d’intérêt des pouvoirs publics et des
dirigeants politiques. Imaginons qu’elles sont bien encadrées, bien financées,
dotées d’une préférence nationale et rationnellement imposées.
Elles seront à même d’absorber et
réduire le chômage, augmenter l’employabilité et l’investissement et surtout de
les conserver.
Dernier point et pas des moindres,
avec l’engagement du Maroc dans le nouveau modèle de développement axé sur
l’ouverture à ces mastodontes économiques, je me permets de dire, au demeurant,
qu’il sera judicieux d’arrimer ces engagements par le développement des
infrastructures pour pouvoir les accueillir, ainsi que de miser sur des
stratégies pour favoriser la dynamique interne dans le cadre d’un partenariat
public-privé solides dans l’espérance de ne pas laisser passer une opportunité
de mettre en œuvre un modèle qui concorde bel et bien avec la réalité
économique de notre pays.